28 août 2006

27 août 2006

22 août 2006

Vrac de vacance.

















Partir…

…Pour s'exiler, pour oublier, réfléchir différemment, …

…Tout du moins essayer.

Egalement afin de se réattribuer les contraintes de dame Nature.Subir un environnement qui, pour une fois, ne sera pas humain, sur lequel la plus part des questions glissent.Se retrouver dans un référentiel qui ne peut pas faire autrement que d'être honnête.

Mon train est à 6h42, à Austerlitz.La météo annonce deux jours de pluie pour mon départ.Et j'ai malheureusement dû renoncer à prendre une tente par soucis de pouvoir avancer une fois sur mon vélo.Après maintes réflexions, mon skateboard a suivis le même destin.

Il est 0h30.L'esprit un peu trop embrumé, je m'abrutis devant la télé, les coups de zapette s'accélèrent à mesure que les heures passent.Les attaques de clips, pubs et autres hypocrisies cathodicaires que je m'infligent me donnent la nausée.Avec beaucoup de résignation, j'appuie sur le bouton fatidique.Le show s'arrête comme-ci cela ne dépendait pas de moi.Je me lève soulagé que le parasite est été dominé, et fait ce que j'ai à faire avec vivacité et détermination.Rangements, nettoyages et paquetages.

Il est 4h30 à présent.Je pars dans une heure mais je n'ai toujours pas l'impression que je vais me décider à prendre ce train.




Assis par terre dans la cycloroom du train, entouré de vélos, je scrute ma carte de France imperméable pour savoir par quelles villes il vaut mieux que je passe.Mon itinéraire commence à prendre forme lorsque mes compagnons à plateaux commencent à me taquiner.Ca commence par la droite avec un Kinésia 7005. Après quelques gestes bien placés, l'arrogant remis en place ne moufte plus.C'est alors qu'un Vitus DCT me bouscule un peu par la gauche.Celui-ci me titille plus qu'autre chose mais je lui assène tout de même un regard "histoire de". Au moment où j'allais y joindre le geste, il se range de lui-même à la suite d'un soubresaut du train et ne bouge plus.La situation réglée avec brio, je décidais alors de consacrer les quelques minutes suivantes à l'autocongratulation, et esquissait même un sourire pensant mon affaire terminée. Ce n'était pas sans prendre en compte le caractère revanchard du Kinésia, surtout le 7005.

A l'instant, ça fait bien vingt bonnes minutes qu'il m'emmerde avec panache.Pourtant, j'ai tout essayé.Je me suis levé, je l'ai bien remis en place, grâce à ma répartie légendaire, mais il ne veut pas s'arrêter de me rentrer dedans.Dans un geste de fatigue nerveuse, je pousse son menton vers le haut avec force.Voilà qu'il continue de plus belle, alors je continue moi également. C'est même avec automatisme et application que je donne les coups.Le 7005 se fout littéralement de ma gueule.

J'aurais finalement le dernier mot en bloquant sa roue avant avec mon sac.




Il doit être dans les 22h, à vue de soleil.Je suis dans un pré entouré de forêt.Un champs de blé, il y a quelques heures, illustrait à merveilles les peintures de Van Gog elles-mêmes.Bleutées, dorées, et meulées.

Mais le point n'est pas là.Mettant résigné à ne pas prendre de tente, je comptait sur mon indémontable veine pour échapper aux tortures climatiques.Le fait est que je patiente depuis plus d'une heure pour savoir si les larmes de Dieu vont dénier couler sur moi ce soir. Mon flaire de chasseur me dit légèrement quand même que je vais y avoir droit.Le paysage passe son temps à s'assombrir.Il se bleute foncé puis se grisaille avec un nombre de nuance inquiétant.

A l'instant, un autre danger me ronge.Les animaux.Tout à l'heure, j'ai vu un lapin qui, à cinq mètres de moi, a tapoté par cinq fois du pied avant de s'enfoncer dans les abîmes environnantes.Puis un bébé fan est venu sautiller plus bas.Il bondissait et rigolait dans tous les sens.En me voyant, la petite créature s'en alla.Très vite une belle conclusion me vint à l'esprit.Si ces bois sont remplis d'animaux, il y a sans doute aussi des animaux n'ayant pour lois que celles qui sont sauvages.Je vis alors porté à mes yeux une liste inquiétante, bien que petite, de redoutables adversaires.Renards, phacochères, loups, ogres, psychopathes…Je m'empressait de mettre une barrière entre eux et moi…mon sac de couchage.Les échanges sonores entre confrères redoublèrent la nuit tombée.Mais mes sens étaient en éveil.Je ne loupais aucune interjections et les interprétais toutes.Je pris tout de même un petit calmant musicale français afin de faciliter mon sommeil.

Cela ne marcha pas.Les quelques gouttes que j'entendis claqués sur le duvet me laissèrent désemparé.S'en suivis une première demi-heure, en impaire, assis au beau milieu d'un orage intempestif.Résigné j'attendais que cela se calme.Ca ne se calma pas.Les gouttes atteignirent bientôt les quinze centimètres de diamètres, leur fréquence était exponentielle et leur vitesse les rendait perforante.Même du Goretex n'aurait pas résisté plus d'un quart d'heure.Je pris alors la sage décision de me glisser sous le sac de couchage. Au bout de pas moins de trente minutes, le duvet commença à suinter de mon côté et par la même occasion à me mouiller en partie.Une heure trente de pur plaisir, de communion avec la nature.C'était vraiment un très bel orage.Tout du moins, c'est ce que je me suis dit lorsque l'acalmie arriva.Et malgré ma moiteur plus que conséquence, j'était fier de moi.J'avais résisté aux maléfiques intempéries.J'en profitais pour enfilais un pantalon et m’encuiller un pojo.La cendre du cafard encore chaude, les suppôts de Satan, machiavéliquement déguisés en note mère nature, firent une réapparition déprimante.Je rampais sous mon gant de toilette regrettant presque de ne pas avoir pris de tente.Complètement parano, les éclairs en fond sonore, crampé et mouillé de la tête au pied, j'eu la bonne idée d'avoir envie de pisser.Malheureusement, aucune motivation excepté celle de dormir ne monta jusqu'à mon cerveau.Je tombais quelques minutes plus tard dans un coma de trois bonnes quinzaines de minutes.A mon réveil, la pluie avait perdu quelques bataillons, ma vessie était relâchée et le jour s'était levé.

Les nuées mouillées ne cessant pas je décidais de repartir vers les 7h sur la D42.

Quelques paysages de ma route.


21 août 2006

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